Il y a quelques semaines, avec d’autres députés, je me suis coupé une mèche de cheveux pour la faire analyser. Les résultats ont montré la présence de PFAS, des polluants éternels soupçonnés d’être nocifs pour la santé, cancérigènes et favorisants le cholestérol.
Les PFAS représentent plus de 4 700 composés chimiques synthétiques utilisés depuis les années 1950 pour leurs propriétés antiadhésives, résistantes aux fortes chaleurs et imperméabilisantes. On les retrouve dans l’industrie et dans des produits de consommation : textiles, emballages alimentaires, poêles, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs… Mais aussi dans notre corps.
10 personnes de Dordogne et mon équipe ont accepté de faire analyser leurs cheveux pour rechercher la présence de ces polluants éternels. Partout en France, les députés écologistes ont aussi fait analyser les cheveux d’habitants de leurs circonscriptions.
Le but ? Faire un état des lieux au niveau national dans le cadre de travaux parlementaires lancés par Nicolas Thierry, député écologiste. Il a déposé une proposition de loi visant à contrôler l’eau potable et à interdire les PFAS.
🎬 L’énoncé des résultats s’est fait lors d’une soirée ciné débat à Sarlat autour du film « Dark Waters » en présence de Nicolas Thierry. Ce film, tiré d’une histoire vraie, retrace les prémices de la lutte contre les « polluants éternels » aux Etats-Unis.
100% des personnes analysées présentent des traces de PFOA – téflon, revêtement anti-adhésif – dans leur organisme. La totalité des personnes présentait au moins 3 PFAS sur les 12 les plus courants que l’on a analysés.